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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 23:25
Voici l'historique de cette découverte que j'ai trouvé sur le net:

A 8 kilomètres des plages de Gaza, trop loin pour le voir à l'œil nu mais en plein dans les eaux palestiniennes, gît une fortune inexploitée en gaz off-shore.

source : Oil & Gas Journal aljazeera.net

Les donateurs internationaux vont – encore – se réunir le mois prochain pour promettre de l'argent aux Palestiniens.

Cette fois, c'est la France qui accueille le cirque de la mendicité et nous entendrons une fois de plus le même chœur qui, depuis des années, nous raconte que l'aide aidera à résoudre les griefs palestiniens. Tony Blair, dans son boulot d'envoyé spécial auprès des Palestiniens, apparaîtra le plus pressant et parlera publiquement de l'importance du soutien financier accordé par le monde.Mais au lieu de pointer dans leurs élégants hôtels parisiens, les donateurs feraient mieux d'aller à Gaza pour aider à la libération d'un atout économique palestinien tellement important qu'il permettrait d'en finir avec le besoin de saigner la communauté internationale de millions d'aide chaque année.

A 8 kilomètres des plages de Gaza, trop loin pour le voir à l'œil nu mais en plein dans les eaux palestiniennes, gît une fortune inexploitée en gaz off-shore. Des navires de prospection ont fait descendre deux sondes il y a sept ans et ce qu'elles ont trouvé a fait fondre les cadres des multinationales pétrolières. Les experts ont estimé à 2 milliards de livres de gaz naturel la réserve d'un seul champ. Et le potentiel dans d'autres champs est énorme. Une découverte similaire dans le Golfe Persique aurait été exploitée promptement et, en quelques années, des millions de livres de taxes auraient commencé à se déverser dans les coffres du gouvernement local.
Mais Gaza n'est pas dans le Golfe et l'exploitation de son champ maritime reste piégée dans les filets de l'hostilité mutuelle entre Palestiniens et Israéliens.

Le contrôle d'Israël sur l'Etat palestinien résiduel est si complet que, depuis des années, l'Etat juif a bloqué l'exploitation du champ. A ce moment là, le projet était de vendre le gaz de Gaza à l'Egypte, mais c'était pendant le deuxième Intifada, lorsque le Premier Ministre Ariel Sharon a dit qu'il ne permettrait en aucune façon qu'un projet qui rapporte de l'argent à Yasser Arafat ne se développe. Les choses ont un peu bougé : Arafat est mort, Sharon est dans le coma à la suite d'une attaque, et un cessez-le-feu, si l'on peut dire, a mis fin à l'Intifada. Ironiquement, les intellos du gouvernement israélien, ceux qui sont responsables de tracer l'avenir, ont aussi changé de ton.

Au lieu qu'à l'avenir ce soit l'Egypte qui achète le gaz de Gaza, Israël a commencé soudain à songer à devenir l'acheteur : le gisement de gaz indigène d'Israël – au nord du champ maritime de Gaza – pourrait se tarir en quelques années et la seule autre source à long terme serait le gazoduc de l'Egypte voisine. A première vue, cela apparaît comme une situation gagnant-gagnant. Les Palestiniens auraient un acheteur garanti pour leur gaz qui génèrerait 70 millions d'euros par an pendant 15 ans en revenus de taxes, et fournirait les bases d'une croissance économique durable.

Et les Israéliens auraient une source de gaz sûre et abordable pour garantir leur croissance économique. Cela monterait aussi nettement comment deux ennemis historiques pourraient en arriver à compter l'un sur l'autre pour leur prospérité économique. Une équipe de négociateurs, menée par Nigel Shaw pour British Gas, la compagnie qui a acheté les droits d'exploitation de Gaza Marine, s'est transportée dans un immeuble de bureaux d'une élégante station balnéaire israélienne et a entrepris d'établir les divers actes et garanties qui sont la norme dans l'industrie gazière et pétrolière internationale.

Mais en dépit des déclarations publiques d'Ehud Olmert, le Premier Ministre israélien, disant qu'il soutenait le projet, et même l'intervention de Gordon Brown, alors Chancelier de l'Echiquier, qui a considéré le marché comme la clef du développement de l'économie palestinienne, les négociations n'ont pas bougé. Les démarches faites par The Daily Telegraph auprès de parties prenantes clef au sein du gouvernement israélien – le Ministère de l'Infrastructure Nationale et le bureau du Premier Ministre – ont abouti à des déclarations similaires sur "des négociations en progrès" et "des déclarations finales imminentes", mais des initiés de l'industrie ont révélé qu'en réalité, aucun accord n'est en vue. Il y a eu quelques inquiétudes israéliennes que l'argent du gaz ne finisse dans les mains du Hamas mais elles ont été résolues l'année dernière, lorsqu'un fonds en fidéicommis a été ouvert, qui assure que l'argent international ira seulement au gouvernement palestinien nommé par Mahmoud Abbas, président de l'Autorité Nationale Palestinienne et chef du Fatah.

Si M. Blair était sérieusement investi de sa mission d'aider à développer une économie palestinienne durable, il pèserait de tout son poids pour que le projet de gaz de Gaza sorte de terre. Jusqu'à présent, il a visé un peu plus bas, ne parlant publiquement que de réaménagement d'une usine de retraitement des eaux usées à Gaza et esquivant soigneusement les tentatives de l'impliquer avec Gaza Marine.

A moins qu'il ne montre un petit peu plus de courage, on peut craindre que la conférence des donateurs du mois prochain ne soit pas la dernière.
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