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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 23:48

La "magie" de la cuisine

 

  

Cela commence par une envie soudaine, inexpliquée, un petit quelque chose qui surgit de nulle part, sans aucune raison apparente, tel un enfant qui fait une farce. L’estomac n’a pas faim mais le désir est là ,fort et irrésistible, alors on pense à sa ligne, on se questionne : « est-ce bien raisonnable ? ».

Le cœur empli d’hésitation, on sort un vieux livre de cuisine dont la couverture à carreaux rouges témoigne par ses taches sucrées que de nombreux gourmands ont déjà été satisfaits. Le sourire aux lèvres on feuillette ce magnifique grimoire des délices, en lisant les noms écrits en lettres d’or, on s’aperçoit avec un brin d’amusement que les meilleures recettes sont les moins lisibles et que chacune d’elles fait rejaillir un flot de souvenirs sur des festivités passées. Mais voila le moment où le regard s’illumine, la composition du futur trésor gastronomique s’étale devant nos yeux comme une promesse d’enchantement.

On dépose alors le précieux ouvrage dans un coin de la cuisine, veillant à ce qu’il soit protégé des caprices de la future pâte. On sort avec délicatesse le sucre, le beurre, la farine, les œufs, le lait comme si c’étaient de rares élixirs. On cherche le plus beau saladier, celui qui accueillera le mélange faiseur de bonheur. Les ustensiles sont là, le rituel peut commencer.

On prépare la pâte, un œil sur la recette, l’autre sur la balance, on pèse avec une minutie déterminée chaque composant, dans le souci d’obtenir un chef d’œuvre parfait. Ensuite, on ajoute un à un les ingrédients : La farine, blanche, immaculée, au touché si doux forme au fond du saladier des dunes semblables au désert enneigé. Puis c’est au tour de l’œuf , on fend la coquille, boite à bijoux fragile et simple. On y glisse lentement les pousses, laissant apparaître un petit un univers coupé du monde extérieur, que l’on verse dans le grand bol avec un pincement de cœur, donnant à la préparation des allures de soleil entouré de nuages. Les cristaux de sucre scintillants ajoutent à cela la flamboyance de l’astre du jour. Le beurre tendre et le lait apportent leur douceur maternelle à ce tableau d’artiste.

Par le cliquetis magique du batteur électrique les deux soleils se métamorphosent en un tourbillon de couleurs et de saveurs jusqu’à former un tout : la pâte, pièce maîtresse de l’émerveillement des sens.

Sans avoir omis d’y passer le doigt afin d’exciter les papilles gustatives, on verse cette mosaïque d’ingrédients dans un grand moule rond couleur de rouille que l’on dépose dans la grotte d’alchimie

Pendant la transformation on savoure la pâte restante comme une récompense, jusqu’à entendre le petit tintement caractéristique de l’achèvement d’un chef d’œuvre culinaire. On ouvre la porte et on se sent immédiatement envahi par un flot d’odeurs plus prometteuses les unes que les autres. L’émerveillement s’accroît quant on s’aperçoit que le liquide pâle s’est transformé en un anneau d’or moelleux et délicieusement parfumé.

Voila le moment attendu avec impatience le couvert est mis le gâteau doré est au milieu provoquant un  sentiment de satisfaction . L’heure est venue de le déguster, on prend le couteau et on coupe une part, lentement pour faire durer le plaisir, on la pose dans une assiette avec un soupçon d’appréhension. Puis on porte le morceau à sa bouche en humant l’odeur prometteuse.

Et là, tout s’effondre, les sourcils se froncent, une grimace de dégoût se dessine sur le visage, la part est brutalement rejetée avec un haut le cœur.

 

L’alchimie est un art culinaire difficile à apprendre.

Linatoun

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commentaires

B
j ai pa tou lu mé je veu gouté au gateau
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L
<br /> si tu avais lu la fin tu aurais vu qu'il est pas bon lol<br /> <br /> <br />