Les parents non musulmans
(devoirs, rappels, conseils, exhortations)
L'imam Mouslim rapporte l'histoire du compagnon Sa'ad Ibn Abi Waqqâs (Allah soit satisfait de lui), démontrant que lorsque sa mère sut qu'il avait accepté l'islam, elle prêta serment de ne plus parler à son fils, ni prendre aucune nourriture tant qu'il ne quitterait pas l'islam.
Elle dit : -"Allah t'a ordonné d'obéir à tes parents, et je suis ta mère, tu dois donc m'obéir."
Elle serait morte si quelqu'un n'avait pas été là pour lui donner de l'eau pour survivre.
A cause de cet incident, le verset suivant fut révélé :
"Et nous avons enjoint à l'homme de bien traiter ses père et mère, et si ceux-ci te forcent à M'associer, ce dont tu n'as aucun savoir, alors ne leur obéis pas." (Sourate 29 / Verset 8 )
Allah (exalté soit-il) dit aussi :
"Et si tous deux (ton père et ta mère) te forcent à M'associer ce dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable." (Sourate 31 / Verset 15)
Ces versets démontrent clairement l'attitude à adopter envers les parents non musulmans.
Leur obéir dans les pratiques contraires à l'islam et dans le péché n'est pas considéré comme agir en bien envers eux.
(Pas d'obéissance aux créatures dans la désobéissance du Créateur),
"Lâ Tâ 'ata limakhloûquin fi ma'siyatil khâliq".Suivant cette règle retirée du Coran par les juristes musulmans, les droits d'Allah sont donc prioritaires sur ceux des créatures.
COMMENT AGIR ALORS ?
Pour nous qui vivons dans une société non musulmane, le sujet d'obéissance aux parents non musulmans doit être examiné très minutieusement.
L'obéissance aux parents ne signifie pas tomber dans le péché pour leur faire plaisir. Par exemple, on ne devrait pas célébrer et fêter Noël, ou leurs fêtes religieuses, ni s'échanger de cadeaux à ces occasions. D'un autre côté, on doit se comporter d'une manière convenable, leur présenter l'islam par un bon comportement au lieu de se faire respecter par la force ou la contrainte. Par exemple, on ne les obligera pas à ne pas boire de l'alcool en notre présence, ni à s'habiller convenablement en notre présence. Bien sûr que le conseil devra être donné, mais la douceur et la patience sont les meilleures astuces pour se faire respecter et les attirer vers l'islam.
1) Ne pas couper les liens familiaux
Quelques fois, il arrive que des convertis coupent les relations avec leurs parents soit parce ces derniers ne comprennent pas la nouvelle religion de leurs enfants ou encore parce qu'ils prononcent des paroles désagréables concernant l'Islam.
Si vous êtes parmi ces personnes victimes de tels désagréments, pensez au verset précédent.
Allah ne dit pas "Coupez toute relation avec eux" mais plutôt " ne leur obéis pas", ce qui signifie que leur obéissance dans le péché, dans les actions contraires à l'islam est interdit. Cela ne signifie pas pour autant qu'on a le droit, dans ces cas, de leur manquer de respect. C'est un devoir et une obligation de les respecter. Ne pas être obligé de leur obéir est une chose, et leur manquer de respect en est une autre. Si la première est autorisée dans certains cas exceptionnels, la seconde ne l'est pas.
Malheureusement, une mauvaise compréhension du texte coranique engendre des disputes au sein de la famille, une haine à l'égard de l'islam de la part des parents, et une désobéissance à l'ordre du Coran. On ne doit pas l'oublier, les parents restent toujours les parents, et de ce fait, leurs droits sur les enfants sont toujours présents et transcendent toutes situations.
Par contre, la pratique des injonctions et le rejet des interdictions ne doit pas être conditionné selon leur autorisation. L'incident suivant le démontre clairement.
2) Exemples selon la sunnah :
a)La mère d'Asma (Allah soit satisfait d'elle)
La mère d'Asma fille d'Abou Bakr (Allah soit satisfait d'eux), n'était pas musulmane et habitait Makka, lorsque sa fille quitta la ville pour émigrer vers Madina. Après le traité de Houdaybiyya en l'an 8 de l'hégire, La paix étant restaurée, les familles se rendaient visite entre elles. La mère d'Asma vint donc à Madina visiter sa fille et emmena avec elle des cadeaux.
Asma (Allah soit satisfait d'elle) ne savait pas comment agir, accepter ou pas, car sa mère n'était pas musulmane mais polythéiste. Elle demanda donc au Prophète (Salla Allah 'alih wa salam) comment elle devait agir envers sa mère, si elle pouvait accepter ses cadeaux et si elle devait être aimable et respectueuse envers elle. Le Prophète (Salla Allah 'alih wa salam) lui répondit :
"Entretiens de bonnes relations avec ta mère" (Cité dans les Sahih de Boukhâri et Mouslim ainsi que le Sounan de Abou Dâoud)
Dans l'incident sus cité, Asma (Allah soit satisfait d'elle) ne prit pas l'autorisation de sa mère pour émigrer à Madina et faire Hidjrah, car c'était une injonction de la part d'Allah de partir.
La meilleure chose à faire pour eux
Les enfants des parents non musulmans doivent invoquer Allah en leur faveur.
Le verset suivant montre bien que tant qu'ils sont vivants, on doit garder espoir qu'ils acceptent l'islam et invoquer Allah en leur faveur. L'interdiction d'invoquer Allah en leur faveur ne s'applique qu'après leur décès.
Lorsque l'oncle du Prophète (Salla Allah 'alih wa salam), Abou Tâlib mourut, il n'était pas musulman même après les efforts de son neveu pour qu'il le devienne. Le Prophète (Salla Allah 'alih wa salam) fut très affecté par son décès car son oncle lui était d'une grande aide dans la propagation du message de l'Islam. Il invoqua donc Allah en faveur de son oncle. Allah révéla le verset suivant :
"Il n'appartient pas au Prophète ni aux croyants d'implorer le pardon en faveur des associateurs, fussent-ils leur parents alors qu'il leur est apparu clairement que ce sont des gens de l'Enfer." (sourate 9 / verset 113)
b)L'histoire d'Abou Hourayra avec sa mère
L'histoire du célèbre compagnon du Prophète (Salla Allah 'alih wa salam), Abou Hourayra (Allah soit satisfait de lui) avec sa mère nous montre l'aspect tolérant de l'Islam.
Lorsque Abou Hourayra embrassa l'Islam en l'an 7 de l'hégire, sa mère resta polythéiste pendant une longue époque. Il désirait ardemment qu'elle devienne musulmane et priait en ce sens mais celle-ci refusait toujours. Un jour, il l'invita vers l'islam mais elle prononça des paroles contre le Prophète (Salla Allah 'alih wa salam) qui l'attristèrent énormément.
Les larmes aux yeux, il s'en alla chez le Prophète (Salla Allah 'alih wa salam) qui lui dit :
-"Qu'est-ce qui te fait pleurer,ô Abou Hourayra?".
- "Je ne cesse d'inviter ma mère vers l'Islam mais elle me repousse toujours. Aujourd'hui, je l'ai invitée de nouveau et j'ai entendu des mots d'elle que je n'aime pas. Invoquez Allah Le Tout-Puissant pour qu'Il incline le cœur de ma mère vers l'Islam."
Le Prophète (Salla Allah 'alih wa salam) répondit à la demande de Abou Hourayra et pria en faveur de sa mère. Abou Hourayra raconte :
Je suis parti chez moi et trouva la porte fermée. J'entendis le bruit de l'eau couler et quand j'essayai d'entrer, ma mère me dit:
-"Restes où tu es, ô Abou Hourayra."
Et après s'être habillée, elle me dit :
-"Entre! "
J'entrai et elle dit :
-"Je témoigne qu'il n'y a aucun autre Dieu à part Allah et je témoigne que Mohamad est Son serviteur et Son messager".
Je retournais chez le Prophète (Salla Allah 'alih wa salam), pleurant de joie comme je pleurais de tristesse une heure auparavant et je dis :
-"J'ai de bonnes nouvelles, ô Prophète d'Allah; Allah a exaucé votre prière et a guidé la mère de Abou Hourayra vers l'Islam."
(Cité dans le sahih de Boukhâri)
Voilà en quelques lignes, l'attitude convenable et raisonnable que l'on doit adopter avec nos parents non musulmans. Et Allah Sait Mieux.
II) LOUANGES A ALLAH
1) Premièrement,
Nous vous félicitons et vous bénissons pour le bienfait dont Allah vous a gratifié. Au nom d'Allah, c'est le plus grand bienfait. C'est l'assistance divine à travers laquelle nous Lui demandons de vous admettre au paradis et de vous insérer dans le groupe des prophètes, des véridiques, des martyrs et des saints. Nous vous félicitons doublement parce que vous vous êtes adressé à Allah à cet âge qui fut celui d'une élite des Compagnons du Prophète (Salla Allah 'lih wa salam) tels Moua'ab ibn Oumayr, Abd Allah ibn Massoud, Mu'adh ibn Djabal et Saad ibn Muadh. Vous allez désormais commencer une nouvelle vie, une vie heureuse, s'il plaît à Allah.
Nous demandons à Allah de vous protéger,
de raffermir votre cœur et de vous guider vous-mêmes ainsi que vos parents, vos frères et vos amis.
2) Deuxièmement,
Nous louons Allah puisque vous avez commencé votre cheminement en allant à la mosquée et en apprenant le Coran. Cela constitue un bon signe d'après ces propos de notre Prophète (Salla Allah 'lih wa salam) :
« Quand Allah veut du bien de quelqu'un, il le pousse à s'instruire en religion »
(rapporté par al-Boukhari, et Mouslim).
Faites de votre mieux pour poursuivre l'apprentissage du Coran, sa bonne récitation, son usage dans des prières nocturnes, l'apprentissage de ses dispositions et leur application. Car le paradis comporte des niveaux et le lecteur assidu du Coran s'entendra dire, une fois au paradis : lis en montant, tu seras installé au niveau correspondant au dernier verset que tu auras lu.
3) Troisièmement,
L'attitude affichée par votre mère n'a rien d'étrange. Et votre vraie bataille est engagée contre Satan. Car il n'est pas satisfait de vote conversion et ne vous veut pas de bien.
Et il est certain qu'il cherchera l'assistance de vos proches comme une arme contre vous et pour les empêcher de rejoindre, comme vous le convoi de la foi vraie.
Ne vous attristez pas, ne vous découragez pas. Sollicitez la protection d'Allah contre Satan, le damné, afin qu'Allah vous préserve contre les ruses sataniques. Demeurez doux envers votre mère... Si elle goûtait la saveur de la bonne guidance, elle ne barrerait pas votre chemin. Demandez à Allah Très Haut de vous assister à l'appeler et à lui donner des conseils. Multipliez en sa faveur les prières pour qu'elle soit bien guidée et couverte de miséricorde. Peut être tomberez-vous sur l'instant d'exaucement et obtiendrez-vous alors leur conversion à l'Islam et l'amélioration de leur existence.
Sachez que vous n'êtes pas seul sur le champ car il y a des milliers d'autres qu'Allah a assisté à connaître la vérité et à choisir l'Islam de plein gré et par conviction. Beaucoup d'entre eux ont rencontré une vive opposition de la part de leurs familles. Et puis Allah a voulu que triomphe et soulagement s'ensuivent de sorte à entraîner d'autres, ce qui sera inscrit pour le compte du fils assisté (par Allah à se convertir le premier). Nous demandons à Allah de faire de vous l'un de ces fils (sauveurs) et de vous donner le bonheur de voir se convertir à l'Islam tous les membres de votre famille.
Sachez que la présence d'une opposition au sein de a famille est une épreuve pour le nouveau converti, qui fait apparaître la sincérité de sa conversion et la force de sa foi. C'est à ce propos que le Très Haut dit :
«'Alif, Lâm, Mîm. Est- ce que les gens pensent qu'on les laissera dire: "Nous croyons!" sans les éprouver? Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux; (Ainsi) Allah connaît ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent. » (Coran, 29 : 1-3).
Parmi les croyants sincères pouvant être cités comme modèles figure l'éminent Compagnon Saad ibn Abi Waqqas (Allah soit satisfait de lui).
Il s'occupait parfaitement de sa mère.
Quand il se convertit à l'Islam, sa mère s'abstient de se nourrir afin de l'amener à abandonner sa foi, ce qu'il refusa car il resta attaché à l'Islam de sorte que sa mère trouva son abandon de la nourriture inefficace. Il est rapporté que Saad (Allah soit satisfait de lui) dit à sa mère :
-« Maman ! Si tu devais mourir de faim cent fois, je n'abandonnerais ma foi, tu peux donc manger ou t'en abstenir ».
Et elle finit par se nourrir.
(Voir le Tafsir d'Ibn Kathir, 3/429.)
4) Quatrièmement,
Le Coran a traité ce problème qui se posait très fréquemment à cette première génération qui avait rompu avec la mécréance, embrassé l'Islam et fait face à une guerre sans merci déclenchée par leurs clans, leurs familles voire par leurs plus proches parents.
C'est pourquoi le Très Haut dit :
«Nous avons commandé à l'homme (la bienfaisance envers) ses père et mère; sa mère l'a porté (subissant pour lui) peine sur peine: son sevrage a lieu à deux ans. "Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu'envers tes parents. Vers Moi est la destination. Et si tous deux te forcent à M'associer ce dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable. Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi. Vers Moi, ensuite, est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez »
(Coran, 31 : 14-15).
Il n'est pas question d'accepter une obéissance aux père et mère , si cela entraîne la mécréance. Il n'en est même pas question, si cela nous fait tomber dans la désobéissance. Il faut toutefois continuer d'assurer un bon traitement aux père et mère de faire de son mieux pour les orienter vers la bonne direction. Agir ainsi est une manière de prouver la grandeur de l'Islam et de le montrer comme une religion de compassion et d'amour qui invite ses adeptes à bien guider les gens et à les amener à partager le bienfait dont ils jouissent eux-mêmes.
5) Cinquièmement,
Celui qui choisit le bon chemin ne doit plus prêter une oreille attentive au discours des autres ni s'en étonner. Car c'était bien prévu. Sinon que voulez vous que les chrétiens disent ? Que vous êtes devenu sur la bonne voie ? !
Que vous avez découvert enfin la vérité et l'avez préférée à la compagnie de la famille et des parents ? ! Non ! Ils ne le diront jamais. Ne leur faites pas attention quand ils vous traitent de traître ou d'autres (qualificatifs). Jetez sur eux un regard de compassion qui exprime votre souci de bien les guider. Evertuez vous à vous instruire afin de devenir un prédicateur capable de les arracher à l'aberration et à la déviation.
Quant à la croyance de votre mère selon laquelle les musulmans diront que vous avez fini par les rejoindre car vous étiez né chrétien, ce n'est pas juste. Nous dirons plutôt que vous êtes un frère qui a choisi la bonne voie et répondu à l'appel de sa nature vraie propice à l'Islam et au monothéisme. C'est pourquoi ils se précipitent à baptiser les enfants en croyant que s'ils n'agissent pas ainsi, les enfants peuvent devenir musulmans. Ceci montre que l'Islam constitue la religion d'origine (innée) de l'enfant et que si on le laissait, il grandirait musulman...
En Islam, ou ne suit personne à l'exception de Muhammad. En effet, c'est lui, le Prophète-Messager que nous avons reçu l'ordre d'obéir.
En dehors de ce cadre, l'Islam inculque à ses adeptes la liberté et l'indépendance par rapport à l'autorité du clergé, celle des rabbins et des moines. Car le fidèle musulman n'a pas besoin d'intermédiaire entre lui et Allah Très Haut.
Le plus important conseil que nous vous donnons consiste à bien vous occuper de votre mère, de votre père et de vos frères et autres proches parents. Soyez doux à leur égard, cherchez à les comprendre, demandez à Allah de les guider et employez pour les inviter à l'Islam des moyens sages comme de belles paroles, des cadeaux, des visites, des invitations à visiter des mosquées, et des offres de livres et de cassettes utiles.
Allah (exalté soit-il) le sait mieux.
http://rencontre-religieuse.xooit.com/
III) L'OBEISSANCE AUX PARENTS EN DESOBEISSANT A ALLAH
Q : Je suis musulmane, par la grâce d’Allah et j’observe les principes de la religion correctement, et je porte le Hijâb. Cependant, ma mère, qu’Allah lui pardonne, ne veut pas que je porte le Hijâb et m’ordonne d’aller au cinéma et de regarder des films vidéo, en me disant :
- « Si tu ne profites pas de la vie maintenant, tu seras bientôt vieille aux cheveux gris. »
R : Ton devoir est d’être obéissante envers ta mère, bienveillante envers elle et de lui parler avec douceur, car le droit de ta mère sur toi est important. Cependant, il n’est pas permis de lui obéir dans ce qui n’est pas conforme à la religion, conformément aux hadiths du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui :
« L’obéissance ne concerne que le licite (al-Ma'rûf) »
Et
« Point d’obéissance à une créature pour désobéir au Créateur. »
Il en est de même pour l’obéissance au père, au mari et à toute autre personne. Par contre, il incombe au mari et aux enfants d’utiliser la douceur et les bons moyens pour résoudre les problèmes, en montrant les preuves juridiques, en insistant sur le fait qu’il faut obéir à Allah et Son Messager, qu’il faut éviter de leur désobéir, tout en s’attachant à la vérité, et qu’il ne faut pas obéir à quiconque pour faire une chose contraire à la religion, que cet ordre émane d’un époux, du père, de la mère ou autre. Il n’y a pas de mal à regarder à la télévision ou en vidéo ce qui n’est pas répréhensible, d’écouter les tables rondes autour de l’islam et des conférences utiles.
source : fatawaislam.com
IV) RAPPEL ESSENTIEL: LE BON COMPORTEMENT
Allah, exalté soit-Il, a dit :
C’est par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. ” (sourate 3, verset 159)
Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. ” (sourate 16, verset 125)
Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit dans un récit authentique :
“ Certes la douceur n’est présente dans une chose que pour l’embellir, et elle n’est retirée de cette chose que pour l’enlaidir ”
Et Il a dit :
“ Celui à qui est enlevé la douceur, il lui est enlevé tout le bien. ”
1)la base : le tawhid
Faire l'appel avec sagesse en commencant par la base c'est a dire le TAWHID car c'est la premiere chose par laquelle tous les prophetes ont commences et le Prophète (Prière et Bénédiction d'Allah sur lui) passa les 23 années de son message à enseigner, expliquer, et faire appliquer le Tawhid. Le Tawhid est assez important pour qu’Allah nous ordonne d’en avoir la science et d’en comprendre la signification :
" Et sache qu’il n’y a de vraie divinité qu’Allah " S47 V19
2) la patience
Je jure, Par le temps, assurément, l’homme est en perdition, sauf ceux qui ont cru, et accompli de bonnes œuvres, se sont recommandés mutuellement la vérité et se sont recommandés mutuellement la patience » (sourate 103)
3) l'invocation
N'oubliez pas d'invoquer Allah Azawjel
et ne pas désespérez ..
« Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi… alors Je suis tout proche : Je répond à l’appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu’Ils répondent à Mon appel, et qu’ils croient en Moi, afin qu’ils soient bien guidés » (sourate 2, verset 186)
4) Versets coraniques à leurs intentions qu'on doit avoir envers eux
« Ton Seigneur a décrété que vous n'adoriez que Lui. II a prescrit la bonté à l'égard de vos père et mère.
Si l'un d'entre eux ou bien tous les deux ont atteint la vieillesse près de toi, ne leur dis pas : « Fi ! »
Ne les repousse pas, adresse-leur des paroles respectueuses.
Incline, vers eux, avec bonté, l'aile de la tendresse et dis :
« Mon Seigneur ! Sois miséricordieux envers eux, comme ils l'ont été envers moi,
lorsqu'ils m'ont élevé quand j'étais un enfant. »
[ Sourate 17. Le voyage nocturne (Al-Isra). verset 23 - 24 ]
Soubhanallah ,quelle religion parfaite ..
Al hamdoulillah ya Rabbi de nous avoir montrés le droit chemin
TEMOIGNAGE
Description: Capturée et emprisonnée par les Talibans, en Afghanistan, une journaliste britannique donne son point de vue sur le voile et sur le traitement des femmes en islam.
par Yvonne Ridley (Washington Post)
Avant, je percevais les femmes voilées comme des créatures opprimées et silencieuses; avant, c’est-à-dire jusqu’au jour où je fus capturée par les Talibans.
En septembre 2001, à peine 15 jours après les attaques contre les États-Unis, je me faufilai en Afghanistan enveloppée d’une burqa bleue, dans l’intention d’écrire un article sur la vie que menaient les Afghans sous le régime taliban.
Mais je fus bientôt découverte, arrêtée et détenue durant 10 jours. Je crachai sur mes ravisseurs et les insultai. Ils me dirent que j’étais une « mauvaise » femme, mais me libérèrent après que je leur eus fait la promesse de lire le Coran et d’étudier l’islam. (Honnêtement, je ne sais qui d’eux ou de moi se réjouit le plus de cette libération.) De retour chez moi, à Londres, je tins parole et étudiai l’islam – et je fus très étonnée de ce que je découvris. Je m’attendais presque à trouver des chapitres entiers du Coran expliquant comment battre sa femme ou opprimer les femmes de sa famille; je trouvai plutôt des passages encourageant la libération des femmes.
Deux ans et demie après avoir été capturée par les Talibans, je me convertis à l’islam, provoquant dans mon entourage à la fois l’étonnement et la déception, mais je reçus aussi l’encouragement de quelques amis et membres de ma famille.
Aujourd’hui, c’est avec dégoût et consternation que j’entends l’ancien secrétaire des affaires étrangères, Jack Straw, décrire le niqab (voile du visage) comme une barrière à l’intégration, et que je vois se porter à sa défense le premier ministre Tony Blair, l’écrivain Salman Rushdie, et même le premier ministre italien Romano Prodi.
M’étant trouvée des deux côtés du voile, je puis affirmer que la majorité des politiciens et journalistes qui critiquent l’oppression des femmes dans le monde islamique n’ont aucune idée de ce dont ils parlent. Ils sont là à parler publiquement de voile, d’enfants forcés au mariage, de circoncision féminine et de crimes d’honneur et, sans aucune connaissance du sujet, blâment l’islam pour tous ces problèmes, leur arrogance n’étant surpassée que par leur ignorance. Ces problèmes culturels et ces coutumes n’ont absolument rien à voir avec l’islam.
Une étude attentive du Coran révèle qu’à peu près toutes ces choses pour lesquelles les féministes se sont battues dans les années 70 étaient considérées comme des droits acquis par les musulmanes il y a de cela 1400 ans.
En islam, les femmes sont considérées égales aux hommes aux niveaux de la spiritualité, de l’éducation et de leur valeur, en tant qu’êtres humains; et leur capacité à porter des enfants et à les élever est considérée comme une belle qualité. Quand l’islam a autant à offrir aux femmes, pourquoi les hommes occidentaux sont-ils aussi obsédés par ce que portent les musulmanes? Même les ministres britanniques Gordon Brown et John Reid ont formulé des remarques désobligeantes envers le niqab – et ils sont originaires d’Écosse, où les hommes portent des jupes.
Lorsque je me convertis à l’islam et commençai à porter le hijab, les répercussions furent inattendues. Je ne faisais pourtant que couvrir mes cheveux d’un foulard, mais je devins, du jour au lendemain, une citoyenne de seconde classe. Je m’attendais bien à entendre des commentaires islamophobes, mais jamais je n’avais imaginé que j’allais m’attirer une telle hostilité ouverte de la part de purs étrangers. Des taxis libres me passaient sous le nez, le soir, malgré mes gestes pour les héler.
Un jour, je tapotai sur la vitre d’un taxi après que ce dernier eût fait descendre un passager juste devant moi; il me regarda et redémarra aussitôt. Un autre, qui m’avait faite monter, me dit : « Dites, ne laissez pas une bombe sur la banquette arrière, hein? » avant de me demander : « Vous savez où se cache Ben Laden? ».
Oui, se vêtir de façon modeste est une obligation pour la femme musulmane. Mais la majorité des musulmanes préfèrent porter le hijab, qui laisse le visage découvert, tandis qu’une minorité préfère le niqab, qui couvre le visage. Dans les deux cas, il s’agit d’une déclaration personnelle : mes vêtements vous laissent savoir que je suis musulmane et que je m’attends à être traitée avec respect, tout comme le banquier de Wall Street porte un costume qui le définit comme un cadre que l’on doit prendre au sérieux.
Et, surtout pour les converties, comme moi, l’attitude des hommes qui abordent les femmes de façon inappropriée et irrespectueuse est intolérable.
De nombreuses années durant, j’ai été une féministe engagée; puis, j’ai découvert que les féministes musulmanes étaient encore plus radicales que les féministes occidentales. Elles détestent ces concours de beauté, et encore plus depuis que la compétition mondiale de 2003 a présenté une Miss Afghanistan en bikini, Vida Samadzai, en insistant sur le fait qu’elle représentait la « victoire des droits des femmes », ce pour quoi les responsables du concours lui ont attribué un prix spécial.
Les jeunes féministes musulmanes considèrent le hijab et le niqab comme des symboles envoyant un message de rejet envers les excès de la vie moderne tels que la drogue, l’alcool et la sexualité débridée. Qu’est-ce qui est le plus libérateur? Être jugée sur la longueur de sa jupe et la grosseur de ses seins ou être jugée sur son caractère et son intelligence? En islam, ce n’est que par la piété que l’on atteint une certaine supériorité et non pas par la beauté, le pouvoir, la position dans la société ou le sexe.
Je ne savais si je devais crier ou rire lorsque l’administration Prodi (Italie) s’est jointe au débat, la semaine dernière, en déclarant qu’il ne fallait que du « gros bon sens » pour ne pas porter le niqab, puisque ce dernier rend les relations sociales « plus difficiles ». N’importe quoi. Si tel était le cas, alors pourquoi accepter l’utilisation quotidienne des cellulaires, emails et fax? Et nul n’éteint la radio sous prétexte qu’il ne voit pas le visage de l’animateur.
Dans l’islam, je me sens respectée. J’ai un droit à l’éducation et un devoir d’acquérir le savoir, que je sois célibataire ou mariée. Nulle part, dans l’islam, il n’est dit que la tâche de la femme se résume à laver, nettoyer et cuisiner pour les hommes. Quant à cette idée répandue selon laquelle l’homme musulman peut battre sa femme comme il le veut, elle est simplement fausse.
Les critiques de l’islam vous citent des versets du Coran ou des hadiths pris au hasard, et toujours hors contexte. Si un homme lève ne serait-ce qu’un doigt sur sa femme, il n’a pas le droit de laisser de marques sur son corps, ce qui est la façon du Coran de dire « ne bat pas ta femme, imbécile ».
Ce ne sont pas que les hommes musulmans qui ont besoin de reconsidérer le rôle de la femme et la façon dont ils la traite. Selon un récent sondage national sur la violence domestique, 4 millions d’Américaines ont subi des coups importants, de la part de leur conjoint, au moins une fois sur une période de douze mois. Plus de trois femmes sont tuées chaque jour par leur mari ou conjoint, c’est-à-dire près de 5500 depuis le 11 septembre.
Les hommes violents ne proviennent pas tous de la même religion ou culture. C’est une femme sur trois, dans le monde, qui a déjà été soit battue, forcée à des rapports sexuels ou abusée de diverses façons au cours de sa vie. Il s’agit d’un problème mondial qui transcende la religion, la richesse, la classe sociale, la race et la culture.
Et on ne peut nier qu’en Occident, d’une manière générale, les hommes se croient encore supérieurs aux femmes, malgré ce qu’ils en disent. Ils sont toujours mieux payés pour un travail égal et les femmes sont toujours considérées comme une marchandise sexuelle dont le pouvoir et l’influence dépendent directement de leur apparence physique.
Et ceux qui tentent encore de faire croire que l’islam opprime les femmes auraient intérêt à se rappeler cette déclaration, faite en 1992, par le révérend Pat Robertson au sujet des femmes occupant des postes d’autorité : « le féminisme est un mouvement politique anti-famille et socialiste qui encourage les femmes à quitter leur mari, à tuer leurs enfants, à pratiquer la sorcellerie, à détruire le capitalisme et à devenir lesbiennes. » Maintenant, dites-moi qui est civilisé et qui ne l’est pas.
(Yvonne Ridley est rédactrice politique pour l’Islam Channel TV de Londres et co-auteure de « In the hands of the Taliban : her extraordinay story » (Entre les mains des Talibans: son histoire extraordinaire).
Source image : http://www.anchin.org.