
par Mouhammad Minta, editions Tawhid.
Son mariage avec Abou Talha (que Dieu l'agrée)
D'après Anas (que Dieu l'agrée), Malick Ibn Anas dit à sa femme, Oum Soulaym, la mère d'Anas : "Cet
homme (le Prophète) interdit le vin". Et puis il regagna la Syrie où il périt. Par la suite Abou Talha s'adressa à Oum Soulaym, histoire de lui demander sa main.
La dame répondit en ces termes : "Abou Talha, un homme comme toi ne peut pas être éconduit, mais tu
es encore mécréant et moi je suis musulmane, ce qui rend notre mariage impossible".
- "Dis, quel en est le coût ?"
- "De quel coût s'agit-il ?"
- "De l'or et de l'argent."
- "Je ne veux ni or ni argent, mais je veux que tu deviennes musulman. Si tu te convertis, je m'en
contenterai à titre de dot et je ne veux rien d'autre."
- "Comment m'y prendre (c'est-à-die qui va m'aider à le faire) ?"
- "le Messager de Dieu."
Abou Talha alla sur le champ retrouver le Messager de Dieu au milieu d'un groupe de ses compagnons.
Quand le Messager le vit venir, il leur dit : "Voilà Abou Talha qui arrive le visage éclairé par l'Islam".
Abou Talha lui raconta ce qu'Um Soulaym avait dit et il la lui donna en
mariage.
La mort de son enfant et sa patience dans cette épreuve
Thait al-Banani (l'un des rapporteurs du hadith d'après Anas) a dit : "Nous ne sachions pas une dot
fût plus importante que la sienne puisqu'il se contenta de l'adhésion à l'Islam (de son homme). Cette épouse était de petite taille aux yeux charmants. Elle resta auprès de son mari qui l'aimait
très fort et ils eurent un enfant. Ensuite celui-ci tomba gravement malade. Ce qui toucha Abou Talha profondément.
Abou Talha se levait à l'aube, faisait ses ablutions et se rendait auprès du Prophète (que Dieu le
bénisse et le salut) pour prier avec lui et restait en sa compagnie jusqu'au milieu de la journée. Et puis il rentrait chez lui pour manger et se reposer. Après avoir accompli la prière du zuhr,
il repartit pour rejoindre le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) et ne revenait qu'après la prière du crépuscule.
Une fois Abou Talha alla retrouver le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) dans la soirée [à
la mosquée] et l'enfant décèda (pendant son absence).
Oum Soulaym se dit : personne n'informera Abou Talha du décès de son fils avant moi. Elle prépara
le corps de l'enfant et le couvrit et le plaça dans un coin de la maison comme s'il s'endormait. Abou Talha revint de chez le Mesager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) en compagnie d'un
groupe de ses compagnons et co-utilisateurs de la mosquée.
- "Comment va mon fils ?" Dit-il.
- "Ô Abou Talha, il est aujourd'hui plus calme qu'il ne l'a jamais été depuis le début de sa
souffrance et j'espère qu'il s'est reposé." Dit-elle.
Et puis elle servit le dîner et ils mangèrent. Puis les gens prirent congé de lui. Et Il alla se
coucher. Sa femme se mit dans sa meilleure toilette. C'est-à-dire qu'elle se para pour être plus belle.
Elle vint se coucher à côté de lui. Dès qu'il sentit l'odeur du parfum, il fit avec elle ce qu'un
homme fait à sa femme.
Vers la fin de la nuit, elle dit : "Abou Talha, dis-moi ! Si des gens prêtaient à d'autres un objet
et venaient le leur réclamer ensuite, les emprunteurs pourraient-ils refuser la restitution de l'emprunt ?"
- "Non."
- "Dieu le Puissant, le Majestueux t'avait prêté ton fils et Il l'a repris. Sois patient et espère
en être compensé par Dieu."
Il fut furieux et lui dit : "Tu me laisses faire ce que j'ai fait (les rapports intimes) puis tu
m'annonces le décès de mon fils ?!" Et puis il dit : "Nous appartenons à Dieu et c'est à Lui que nous retournerons" et loua Dieu.
Au matin, il prit un bain, se rendit auprès du Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut),
pria avec lui et l'informa de ce qui s'était passé.
Le Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) dit : "Puisse Dieu faire de la nuit dernière
une nuit bénie pour vous".
Cette prière prophétique profita à Oum Soulaym et elle conçut un enfant.
La naissance de son second fils
Elle accompagnait le Messager (que Dieu le bénisse et le salut) dans ses voyages et ne le quittait
nulle part.
Le Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) dit : "Si elle accouche, amenez-moi
l'enfant."
Une fois, elle l'accompgnait dans un voyage et le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) avait
l'habitude, à son retour à Médine, de ne pas y entrer en pleine nuit. Quand ils arrivèrent à proximité de Médine, Oum Soulaym commença le travail d'accouchement. Abou Talha alla s'occuper d'elle
tandis que le Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) poursuivait son voyage.
Abou Talha dit : "Ô Maître, tu sais qu'il me plaît de sortir avec ton Prophète et de rentrer avec
lui. Mais voilà que je me trouve retenu par ce que Tu vois..".
Oum Soulaym lui dit : "Abou Talha, je ne sens plus ce que je sentais".
Le couple reprit son voyage et la femme ne recommença son travail d'accouchement qu'après leur
arrivée à Médine. Elle eut un garçon et dit à son fils Anas : "Anas, je ne l'allaiterai que quand tu l'aurais montré au Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) et elle lui remit des
dattes avec le bébé".
Anas dit : "Le bébé pleura toute la nuit et je m'en occupais jusqu'au matin. Puis je le portai au
Messager de Dieu que je trouvai vêtu d'un manteau et entrain de marquer des chameaux et des moutons (il s'agissait du marquage des chameaux issus de la zakat pour éviter leur perte). Quand il
regarda le bébé, il dit :
- "Est-ce que la fille de Malhane a accouché ?"
- "Oui" Lui dit Anas.
- "Attends que je sois entièrement à vous." Et puis il jeta ce qu'il avait en main, saisit le bébé
et dit : "Est-ce qu'il est venu avec quelque chose ?"
- "Oui, des dattes" Lui dirent-ils.
Et puis, le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) prit quelques dattes, les mit dans sa bouche
pour les mouiller avec sa salive. Puis il ouvrit la bouche du bébé, y introduisit les dattes et les fit passer à la partie supérieure de la bouche Le bébé se mit à lécher les dattes et les sucer.
Ainsi la première nourriture reçue par l'estomac de ce bébé fut mélangée avec la salive du Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut).
Celui-ci dit : "Voyez comment les Ansars aiment les dattes !"
Anas dit : je lui dit : ô Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) donne-lui un
nom.
Il massa son visage et l'appela 'Abdoullah. Aucun jeune des Ansars n'était meilleur que lui. Il eut
beaucoup de descendants et subit le martyr pendant la conquête de la Perse par les Musulmans. Ceci fait partie des effets de la prière bénie du Prophète (que Dieu le bénisse et le salut).
(Al-Boukhari, Mouslim, Ahmad, at-Tayalissi)
Nourrir l'indigent
Allah le Tout-puissant dit : « Et offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l'orphelin et au prisonnier, - (disant): "C'est pour le visage d'Allah que nous vous nourrissons: nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. - Nous redoutons de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique. - Allah les protégera donc du mal se jour là, et leur fera rencontrer la splendeur et la joie, - et les rétribuera pour ce qu’ils auront enduré, en leur donnant le paradis et des (vêtements) de soie » ]sourate Al-Inssan : 8-12]
Les Salafs avaient l'habitude d'assurer la nourriture des autres et ils l'ont placé avant beaucoup d'actes d'adoration et cela est récompensé de la même manière si vous alimentez une personne affamée ou un bon frère musulman. Par conséquent, la pauvreté n'est pas une condition pour nourrir une personne.
Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Quand un croyant nourrit un croyant affamé, Allah l'alimentera des fruits du Paradis. Et quand il étanche la soif d'un croyant, Allah le fera boire du vin cacheté pur du Paradis. » [Rapporté par Al-Tirmidhi avec une bonne chaîne de transmission].
Certains de nos pieux prédécesseurs ont dit : « Pour moi inviter dix de mes amis et les alimenter d'un repas qu'ils aiment est meilleur pour moi que l’affranchissement de dix des descendants (du prophète) Ismâ’Îl. »
Beaucoup parmi les Salafs avaient l'habitude de laisser leur nourriture de rupture du jeûne à d'autres. Parmi eux, ‘Abdullah Ibn ‘Omar (qu’Allah l’agrée), Daoud Al Ta’i, Malik Ibn Dinar et Ibn Ahmad Hanbal. Ibn ‘Omar ne rompait son jeûne qu’avec les orphelins et les indigents. Parfois, s'il apprenait que sa famille avait renvoyé les orphelins et les indigents, il ne rompait pas le jeûne cette nuit-là. Aussi, parmi les Salafs étaient ceux qui nourrissaient leurs frères musulmans tandis qu'ils continuaient à jeûner. Ils les ont aussi servis et ont fait attention à leur bien-être. Parmi eux étaient AI Hassan Al-Bassri et ‘Abdullah Ibn Al-Mubarak.
Abu Al-Sawar Al-'Adwi dit : « Quelques hommes de la tribu Banou ‘Adiy avaient l'habitude de prier dans la mosquée. Aucun d'eux n’avait jamais rompu le jeûne seul. S'il trouvait quelqu'un avec qui partager,
il mangeait avec lui, sinon, il le prenait à la mosquée, pour que d'autres mangent avec lui et qu’il mange avec d'autres. Nourrir d’autres gens est un acte d'adoration qui amène beaucoup d'autres actes d'adoration. Les liens d'amour et de fraternité sont renforcés entre toi et la personne que tu nourris et cela peut te mener au Paradis. »
Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a dit : « Vous n'entrerez pas au Paradis avant que vous ne croyiez et vous ne croirez pas avant que vous ne vous aimiez. » [Rapporté par Mouslim] Cet acte te tiendras proche des gens pieux et Allah te récompenseras car la nourriture que tu fournis les aide à accomplir leurs actes d’adoration (envers Allah).
L’aumôneSadaqa
Le prophète (paix et bénédictions d'Allah sur lui) était le plus généreux des gens et il était plus généreux encore pendant Ramadan. Il était plus généreux en bonnes actions que le vent qui souffle.
Le messager d'Allah a aussi dit : « La meilleure aumône est celle donnée pendant le Ramadan. » [Rapporté par Al-Tirmidhi d'Anas].
Zayd Ibn Aslam a rapporté de son père qui a dit : « J'ai entendu ‘Omar Ibn Al-Khattâb (qu'Allah
l’agrée) dire : « Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) a commandé de donner l’aumône, donc j'ai donné quelque chose de ma richesse »Alors j'ai dit : « aujourd'hui je rivaliserai avec Abu Bakr car je ne peux jamais faire ainsi. Alors j'ai fait don la moitié de ma richesse ». Le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) m'a demandé : « Qu'as-tu laissé pour ta famille ? » Il dit : « L’équivalent de ce que j’ai donné. » Mais Abu Bakr a apporté toute sa richesse et le messager d'Allah (paix et bénédictions d'Allah sur lui) lui a demandé : « Qu’as-tu laissé pour ta famille ? » Il a répondu : « Allah et Son Messager » j'ai dit : « je ne rivaliserai jamais plus avec toi pour quoi que ce soit. »
Talha Ibn Yahyâ Ibn Talha a relaté : « Ma grand-mère Sa'da bint ‘Awf AI-Mariya qui était la femme de Talha Ibn Ubaydullah m’a rapporté : « Talha est venu à moi un jour déconcerté. Donc je lui ai demandé : « Qu’y a-t-il pour que je te je vois avec un visage sombre ? Quel est ton problème ? Y a-t-il quelque chose que je peux faire pour t’aider ? » Il dit : « Non, tu es une épouse musulmane croyante. » J'ai dit : « Alors quel est le problème ? » Il dit : « La richesse que j'ai acquise et qui me dérange. » J'ai dit : « Ne t’inquiète pas, distribue la. » Elle a dit : « Il l'a divisé jusqu'à ce qu’il ne reste plus un seul dinar. » Talha Ibn Yahyâ a dit : « J'ai demandé au gardien de la propriété de Talha quel en était le montant. » Il répondit : « Quatre cent mille. »
Donc, cher frère, l’aumône pendant Ramadan a une signification spéciale, empresse-toi de la distribuer selon tes moyens.L’aumône prend beaucoup de formes.
Selon Abu Hurayra radiya llahu 'anh qui a dit :
« Le Messager d’Allah salla llahu 'alayhi wa sallam a dit : « Qui parmi vous s’est levé en jeûnant aujourd’hui ?
»
Abu Bakr répondit : « Moi. »
Il dit : « Qui parmi vous a suivi un cortège funéraire
aujourd’hui ? »
Abu Bakr répondit : « Moi. »
Il dit : « Qui parmi vous a nourri un pauvre aujourd’hui
? »
Abu Bakr répondit : « Moi. »
Il dit : « Qui parmi vous a rendu visite à un malade aujourd’hui ?
»
Abu Bakr répondit : « Moi. »
Le Prophète salla llahu 'alayhi wa sallam a alors dit : « Il n’y a pas
une personne en qui sont regroupés tous ces actes sans qu’elle n’entre au Paradis ! Muslim
Sahih (n° 6333)
La preuve réside dans le Hadith suivant : "Un homme vint dire au messager d'Allah
salallahou 'aleyhi wa salam : "Envoyé d'Allah, montre-moi une œuvre que si je l'accomplit, Allah m'aimera et les gens m'aimeront aussi". Il salallahou 'aleyhi wa salam lui dit : "Mène une
vie de tempérance, Allah t'aimera et renonce à ce que possèdent les gens (cad leur biens etc..), les gens t'aimeront."
Hadith rapporté par Ibn Majah notamment
Explications des termes :
"Renonce à ce que possèdent les gens (cad leurs biens), les gens t'aimeront" : Comme l'explique les savants l'homme souhaitant être aimer des gens ne doit rien leur demander et ne doit pas
convoiter ce qu'ils possèdent.
En effet la personne qui tend toujours la main aux gens (c'est à dire qui leur demande toujours quelque chose), les gens le supportent mal et finissent par la détester. Autrement dit,
renoncer à ce que les gens possèdent procure leur amour.
Un poète a dit à ce sujet :
لا تسألن بني آدم حاجة ,, وسل الذي أبوابه لا تغلق
فبني آدم يغضب إن سألته ,, والله يغضب
إن تركت سـؤاله
Ne demande surtout pas quelque chose à l'enfant d'Adam,
demande plutôt à celui dont les portes ne se ferment pas (c'est à dire Allah).
Ceci car l'enfant d'Adam se met en colère lorsque tu lui demandes, quant à Allah c'est lorsque tu ne lui demandes pas qu'il se met en colère. Ainsi, les humains n'aiment pas faire largesse
de ce qu'ils possèdent (tels que leurs biens ou richesses), donc si tu souhaites obtenir leur amour ne leur demande rien, car à force de leur demander ils finissent par mal le supporter,
s'éloigneront de toi et finiront par ne pas t'aimer.
Thawban rapporte : Le messager d'Allah salallahou 'aleyhi wa salam a dit :
"Qui me garantie qu'il ne demande rien aux gens et je lui garantis le paradis ?". Je dis "Moi". Et effectivement il ne demandait jamais rien à personne.Rapporté par Abu
Dawud
Awf Ibn Malik rapporte : "Nous étions entre 7 et 9 personnes chez le messager d'Allah salallahou 'alyhi wa salam". Il salallahou 'alyhi wa salam nous dit : "Ne faites vous pas acte d'allégeance au messager d'Allah ?". Or nous venions à peine de le faire. Nous lui dimes: "Nous t'avons déjà fait acte d'allégeance, Ô messager de d'Allah ! A propos de quoi veux-tu que nous te fassions acte d'allégeance?". Il salallahou 'alyhi wa salam dit : "Vous vous engagez à adorer Allah sans rien lui associer, à faire les 5 prières quotidiennes, à obéir à Allah."Puis il nous dit à voix basse : "Et à ne rien demander aux gens". Je vis effectivement par la suite certaines de ces personnes faire tomber leur cravache sans demander à quiconque de leur ramasser ". Rapporté par Mouslim
La dignité du musulman se trouve dans le fait de se passer des gens (c'est à dire de ne rien leur demander).
« Djibril est venu voir le Prophète salallahou 'alyhi wa salam et lui a dit : « Oh Muhammad ! Vis autant que tu veux, mais sache que tu mourras quand même. Fais ce que tu veux, mais tu en seras
rétribué.
Aime qui tu veux, mais sache que tu le quitteras quand même. Sache que l’honneur du croyant se trouve dans ses prières nocturnes et que sa dignité réside dans le fait de se passer des gens ».
As-Sahîhah hadith 831.
Ibn 'Omar a dit :"Le messager d'Allah salallahou 'aleyhi wa salam a dit du haut de son minbar en
parlant de l'aumône et de la fierté de ne rien demander à personne : "La main supérieur est meilleure que la main inférieure. La main supérieure est celle qui donne et la main inférieure est
celle qui demande."(Rapporté par Bukhari et Muslim).
Le messager d'Allah salallahou 'aleyhi wa salam a aussi dit à la fin d'un hatih dont le début
ressemble à celui que nous venons de mentionner :
"...Celui qui est jaloux de sa dignité, Allah la lui préserve et celui qui se passe de l'aide des autres, Allah le met au dessus du besoin ". Rapporté par Boukhari et Muslim.
Ibn Omar rapporte :"L'un de vous ne cesse de demander (mendier) jusqu'à ce qu'il
rencontre Allah (le jour dernier) avec le visage dépourvu de toute chair". (Boukhari et Muslim).
Abou Dhar Al-Ghifari rapporte : "Mon ami bien-aimé salallahou 'aleyhi wa salam m'a ordonné sept choses :
• Il m'a ordonné d'aimer les pauvres et d'en être proche.
• Il m'a ordonné de regarder ceux qui sont en-dessous de moi et de ne pas regarder ceux qui sont au-dessus de moi.
• Il m'a ordonné de préserver les liens de parenté, même s'ils ont été rompus.
• Il m'a ordonné de ne rien demander à personne.
• Il m'a ordonné de dire la vérité même si elle est amère.
• Il m'a ordonné de ne craindre le blâme de personne lorsqu'Il s'agit d'Allah.
• Il m'a ordonné de répéter souvent "la hawla wala qouwata ila billah (il n'y a de puissance et de force qu'en Allah) car ces paroles font parties d'un trésor sous le trône (et dans une autre
version: elle est un trésor parmi les trésors du paradis)." Hadith n°2166 dans silsila as sahiha
Le messager d'Allah salallahou 'aleyhi wa salam a dit : " La main supérieure (celle
qui donne) vaut mieux que la main inférieure (celle qui reçoit) et commence (dans tes dépenses) par ta famille. Ta meilleure aumône est celle qui ne laisse pas ta famille dans le besoin. Celui
qui ne se rabaisse pas à demander l'aumône, Allah lui préserve sa fierté et celui qui ne montre pas son besoin, Allah le met au-dessus du besoin."(Rapporté par Al Boukhari).
Le messager d'Allah salallahou 'aleyhi wa salam a dit : « Le (vrai) pauvre n'est pas celui qui s'en va quand on lui donne une
datte ou deux, une bouchée ou deux. Le vrai pauvre est celui qui ne se rabaisse pas à la mendicité ». Muslim et Boukhâri
Dans une autre version : « Le (vrai) pauvre n'est pas celui
qui fait le tour de la ville à mendier et que les gens font partir avec une ou deux bouchées, une ou deux dattes. Mais le pauvre est celui qui n'a rien pour répondre à ses besoins, mais qui cache
si bien sa pauvreté que personne ne la remarque pour lui faire quelques aumônes et qui ne va pas tendre la main aux gens »
Muslim et Boukhâri
Ibn Mass'oud rapporte : "Celui qui est touché par un besoin et qui s'adresse aux gens pour en sortir ne voit pas la satisfaction de son besoin. Mais s'il s'adresse à Allah, Allah ne tarde pas à lui
octroyer une subsistance prochaine ou à venir" Rapporté par Abu Dawud
Samoura Ibn Joundoub Rapporte :" Le fait de demander (la mendicité) est une bléssure que l'on fait à son propre visage..." Rapporté par Tirmidhi
Un jour que nous étions assis en compagnie du Prophète (saw), un homme à la chevelure noir de jais, portant des vêtements d'un blanc éclatant apparut. On ne distinguait sur lui
aucune trace de voyage et aucun de nous ne le connaissait. Il vint s'assoir en face du Prophète (saw), puis il demanda: Mohammed ! Informe moi au sujet de l'islam. l'envoyé d'Allah répondit:
L'islam consiste a attester qu'il n'y a pas de divinité en dehors d'Allah et que Mohammed est l'envoyé d'Allah, d' accomplir la prière, de s'acquiter de l'aumône légale, de jeûner le mois de
ramadan et d' accomplir le pélerinage à la maison sacrée si tu en as les moyens. Tu as dis vrai ! dit l'homme. Omar poursuivit: Nous nous étonnames que, questionnant le Prophète (saw) il put
l'approuver. l'homme reprit: Informes moi au sujet de la foi. La foi consiste a croire en Allah, en ses anges, en ses livres, en ses messagers, au jour dernier et a croire au décret
(destin) prédestinant le bien et le mal. l'homme répéta: Tu as dis vrai ! Il demanda encore: Informe moi au sujet de la perfection (al-hissan). Elle consiste à adorer Allah comme si tu
le voyais, car si tu ne le vois pas, lui assurément te voit. Il demanda ensuite. Informes moi au sujet de l'heure dernière. Le Prophète (saw) répondit: Celui qui est interrogé sur ce point n'est
pas plus savant que celui qui le questionne. l'homme demanda alors: Et quels sont ses signes précursseurs ? c'est dit-il quand la servante enfantera sa maîtresse et que tu verras des vas-nus
pieds mal vétus, miséreux, gardiens de moutons, rivaliser dans la construction de hauts édifices. Le personnage disparut et je demeurais perplexe. Alors le Prophète (saw) me demanda: Omar sais-tu
qui me questionnait ? Je répondis: Allah et son envoyé sont plus savant. Il ajouta: C'était Gabriel qui est venu vous enseignait votre religion. (Muslim)
Le Prophète Mohammad, que les prières, le salut et les bénédictions soient sur lui a dit :
"Quand un homme meurt, toutes ses actions deviennent sans effet à l’exception de trois d’entre elles :
- Un acte de charité perpétuel.
- La connaissance qu’il a dispensée aux autres.
- Un fils vertueux priant pour lui."
Voici quelques exemples d'aumône continue (= acte de charité perpétuel) :Sadaqat Jariyah : Actions avec effets
infinis!
1. Donne un Coran à quelqu'un et chaque fois qu'il le lit, tu collectes
des Hassanat.
2. Donne un outil à un hopital ou à une association (ex : chaise roulante) et à chaque fois qu'un "nécessiteux" l'utilise, tu collectes des Hassanat.
3. Partage des Lectures constructives avec les autres.
4. Aide un enfant dans ses études (cours particuliers ou financement des études).
5. Apprends à quelqu'un un Dou3a (une invocation) ou un verset de Coran, à chaque fois qu'il le récite tu collectes des Hassanat.
6. Fais cadeau d'un CD de Coran, Hadith ou Dou3a.
7. Participe à la construction d'une mosquée.
8. Place un réfrigérateur d'eau dans une place publique.
9. Plante
un Arbre : chaque fois qu'une personne en mange les fruits, utilise son ombre ou à chaque fois qu'un oiseau en bénéficie, tu es gagnant.
As salâm 'alaikoum wa rahmatullâhi wa barakatouhou chères soeurs, qui ne portez pas encore le hijâb.